Les pages de notre amour.

 

Des doigts blancs de l’écume, la mer écrit pour nous
Entre deux vagues si bleues nos rêves les plus fous.
Je ne sais qu’à l’entendre lui souffler les mots du désir,
Que d’encrer sa plume amoureuse à mon ciel d’ivresse.

Les encres tumultueuses des nos étreintes emplissent les flots,
D'une écriture rageuse, d'arabesques virevoltantes,
Laissant la furie de nos ébats, dessinés sur la houle assoupie,
La lassitude de nos corps enfin assouvis et rassasiés de joie.

Épuisé, le ciel amoureux étend son voile de nuit blanche.
Jamais dans mes rêves remontés d’aussi loin, je n’avais connu
Plus belle extase que ces flots ivres bourlinguant en nos cœurs
Que ces naufrages de l’âme nous emportant au seuil des cieux

Il ne reste de nos ébats, l'épave de draps de soie froissés,
Laissant entrevoir le combat titanesque, de nos joutes amoureuses.
Ainsi les pages de notre cœur, depuis longtemps ont jaunies,
Sous la rudesse des années d'amours étiolées de ton âme.

Et la mer insensée sous sa verdoyante avalanche de mots doux
Continue de m’écrire inlassablement nos plus beaux souvenirs
Ta mémoire telle une vague d’or retournée me fait naufragée
En tes cheveux blancs, je me laisse emporter au bout de tes jours.

Il est tant de fermer le livre de nos amours enfin achevé.
Les mots sont si gribouillés de nos tendresses, de nos actes,
Qu’il n'en reste qu'une marge sur coin de mon cœur usé,

Pour te dire que nous nous sommes tant aimé en ce jour de fin.

 

Jean louis


2008

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