donnons leurs un signe d'amour aux personnes âgées.

 

Vieillir seule.

 

Les yeux, le visage ridé, comme des volets clos.
Le corps, demi endormi, un peu fou.
Mes rêves sont là bas, dans un regard perdu.
Le présent, dont ce corps ne lui appartient plus.

Le passé est derrière elle, le présent n’est plus la.
L’avenir se forme doucement vers l’ennui,
M’endormant de désillusions de cette réalité.
La plume de mes souvenirs, mourant, faute d’encre.

Mes yeux ont été le miroir, d’une existence,
D’une jeune fille, aux pieds ailés de vie.
Rêvant d’amour, d’un merveilleux mariage.
Du désir d’un enfant, pour construire la vie.

Le temps passé a été courage, travail et persévérance,
Dans la passion de vaincre les rêves d’indépendance.
Dans la rigueur, elle réussit sa construction de mère,
Grand-mère elle fût, désormais seule dans la vieillesse.

Elle ne prête aucune attention, ne sachant plus,
Comment faire un nœud à ses chaussures,
Aux attentions des infirmières, elle est absente.

Le soleil chauffe son cœur abandonné et ridé.
La lune endort ses souvenirs, sa vitalité.
Le vent bruissonne dans ses cheveux épars,
Dans l’envolée, d’une mèche rebelle incontrôlée.

Le miroir du temps œuvre sur cette carcasse décharnée.
Son corps meurt, l’esprit d’une jeune fille foisonne,
Des années passées, elle en accepte les réalités,
Que cette éternité ne peut durer.

Nous tous, ouvrons les yeux, regardons nos ainés,
Donnons leurs le temps, la tendresse, l’amour,
Qu’un sourire, d’une infirmière, d’une aide soignante,
Regardons la mieux, vous y verrez, peut-être qui elle est ?


Jean louis
septembre 2006

 

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