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Maman,
Comme un trésor caché bien au chaud dans mon cœur
Je garde, au doux rappel de ma petite enfance
Un souvenir de paix et d'intense bonheur
Que tu me prodiguais par ta seule présence...
Dans l'éther chaleureux du cercle familial
Je me revois à table, assis près de toi,
Après le savoureux repas dominical
Que ta chère maman nous offrait maintes fois.
Etourdi par les voix et les rires mêlés,
Je m'approchais de toi, mon refuge si doux
Et, me laissant glisser lentement de côté,
Je posais mon visage au creux de tes genoux.
Blotti dans le parfum rassurant de ta peau
Et bercé par tes gestes en légères secousses,
J'étais au Paradis ! Et, les yeux demi-clos,
Je caressais ton bras tout en suçant mon pouce,
Laissant entre mes cils les ravissants dessins
Qui décoraient le pan de la toile cirée
Captiver un instant mon regard enfantin.
Puis, je tournais la tête afin de t'observer...
Ton visage incliné, au sourire attendri,
Me couvait de ses yeux aux couleurs de la mer
En inondant mon cœur d'un amour infini...
Et je ne voyais rien de plus beau sur la terre !
Alors, j'aurais voulu que jamais ne s'arrête
L'instant où, lentement, d'un geste merveilleux,
Tu déposais ta main, si douce, sur ma tête
Pour glisser tendrement tes doigts dans mes cheveux...
Jean Louis

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